NOUVELLE TRADUCTION DU NOTRE-PERE
Dans un éditorial publié sur les réseaux sociaux, Mgr François TOUVET, ancien vicaire général de notre diocèse, s’est exprimé sur cette nouvelle traduction :
Le 3 Décembre prochain entrera en vigueur une nouvelle traduction française du « Notre Père ». Pas de grands changements, juste une phrase. Au lieu de dire « Ne nous soumets pas à la tentation », nous dirons : « ne nous laisse pas entrer en tentation », comme cela figure désormais dans la traduction liturgique des Évangiles. Ce ne sera surement pas facile du premier coup. Il y aura des ratés ! Mais le réflexe viendra vite.
Au-delà des raisons profondes de ce changement, qu’elles soient théologiques ou linguistiques, je crois que c’est une magnifique occasion pour se réapproprier cette belle prière qui nous a été enseignée par le Seigneur lui-même. Les apôtres lui avaient demandé : « Seigneur, apprends nous à prier ! » Elle est parfois récitée par coeur au lieu d’être priée avec coeur. Si c’est un groupe qui prie, on entend des décalages entre ceux qui parlent vite et ceux qui veulent peser chaque mot. Certains vouvoient, d’autres tutoient. Là, on entend la version d’il y a 60 ans, et ailleurs on chante une version édulcorée. Finalement, au lieu d’être dite d’un seul coeur et d’une seule voix, comme le « Gloire à Dieu » ou le « Je crois en Dieu » dont les textes sont aussi invariables, elle devient parfois un peu cacophonique.
Pourtant, c’est une prière de communion que nous reprenons juste avant de recevoir le corps du Christ en nourriture. Prions-la vraiment ensemble, au même rythme, en y mettant tout notre coeur. Nous l’avons apprise sur les genoux de nos parents, dans la communauté familiale… ou bien elle nous a été transmise par la communauté chrétienne dans les semaines précédant le baptême à l’âge adulte. Elle reste encore inscrite dans bien des mémoires : on voit les lèvres s’animer quand on prie autour d’un défunt, ou lors d’un baptême d’enfant. Le « Notre Père » est un vrai trésor.
« Oui, Seigneur, apprends-nous à prier ».
+ François TOUVET, Évêque de Chalons
Notre Père,
qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal.
Amen.