Paroisse Gevrey-Gilly


Eglise Saint Michel
à Chamboeuf

CHAMBOEUF est mentionné pour la première fois en 869, année au cours de laquelle Charles le Chauve donne ses biens à l’Abbaye Saint-Bénigne. Une partie de cette seigneurie sera donnée en 1023 à la Collégiale St-Denis par Ezelin de Vergy, évêque de Paris.

Du 11ème siècle jusqu’en1640, la seigneurie dominante sera celle de Vergy.

Des partages auront lieu par la suite ; ainsi, la famille de Chazan possédera une partie des terres de 1470 à 1792, date de l’émigration des derniers descendants qui, en conséquence, perdront leurs biens. 

En 1547, le fief de la terre de CHAMBOEUF sera repris par François Saumaise, conseiller au Parlement de Bourgogne.

 Histoire de l’Eglise

Avant le XIème siècle, il n’existait pour le pays qu’une chapelle : c’était bien suffisant pour desservir les habitants de 7 ou 8 fermes qui se partageaient le territoire de CHAMBOEUF en grande partie formé d’immenses pâturages (champs des bœufs). Ces fermes dépendaient de la paroisse de Brochon.

La distance considérable à franchir, augmentée encore de la difficulté des chemins pendant la mauvaise saison, décida les habitants du hameau de Chambœuf à réclamer le droit d’avoir les offices chez eux et, pour l’obtenir, ils abandonnèrent 200 hectares de bois à la paroisse de Brochon, ne se réservant que le droit de pâturage sur les friches de cette commune et dans les   bois cédés.

La vieille église de 1785 datait, dit-on, du XIème siècle, mais il faut croire qu’elle était très petite, Chambœuf ne comptant que 27 familles, il y a cent ans.

Eglise plan en croix latine avec une nef de 4 travées, un transept avec 2 chapelles (Vierge et saint Michel) et un chœur d’une travée  couvert par des voûtes d’arêtes.

Dimension : 29m x 6.5m et 14m – hauteur : 8m

Les travées sont séparées par des doubleaux en plein cintre séparent les travées. Ils prennent naissances  des pilastres ou, dans la nef, des piliers. Ceux ci ont le rôle de contreforts intérieurs. qui est choix esthétique de l’époque néoclassique. Le décor des chapiteaux est  de simples moulures en doucine.

L’ancien cimetière entoure l’église, avec quelques tombes de style néo-gothique, témoignage de l’art funéraire au XIXe siècle.

Le chœur date de quelques années avant la grande révolution (1785) : il a été rebâti par les chanoines de Nuits qui percevaient la dîme à Chambœuf.

Les anciens du pays racontent qu’en 1785, un dimanche pendant l’office, les assistants sentirent des secousses jusqu’à trois reprises. La frayeur s’empara d’eux car le vieil édifice, ébranlé par ces tremblements souterrains, menaçait de les ensevelir. Grâce au sang froid du Curé, M. Ducordeau, les paroissiens un peu rassurés purent assister à l’office jusqu’à la fin ; mais aussitôt après cet évènement, la commune réclama auprès des décimateurs qui firent alors construire le chœur et les 2 chapelles latérales (Vierge et St Michel).

Le clocher date de la même époque (1785) : mais à la suite  de la reconstruction de la nef (1834 à 1836), il a été élevé de plus de 5 mètres (1838 à 1842), et l’échelle de meunier, placée en dehors pour y arriver, a cédé la place à l’escalier tournant qui débouche dans la chapelle de St-Michel. Le clocher fut entièrement restauré ainsi que les cadrans d’horloge en 2020.

La nef a été refaite de 1834 à 1836. Intérieurement, elle avait une travée de moins du côté de la grande porte ; à la place de cette travée existait un chapiteau, comme on en voit encore à l’entrée des anciennes églises de villages.

L’accès peut se faire  par une porte latérale ou par la porte principale, sobre, à linteau droit, flanquée de deux pilastres doriques  située à l’ouest.

La tour carrée du clocher s’éleve sur le bras droit du transept abrite un  beffroi, contemporain du chœur et d’un second niveau surmonté d’une flèche, datant de 1838-1842.

Belle chaire à prêcher en tilleul.

Bâton de procession St-Michel en bois doré du 18ème s. (classé)

Avec Saint Michel, l’Église honore tous les bons Anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer.

Saint Michel a été fait non seulement Prince des anges, mais aussi Prince des âmes. Son nom marque sa fidélité, car il signifie: Qui est semblable à Dieu ! Il est le protecteur de l’Église.

L’Histoire nous rapporte tant de merveilles de cet Ange sublime, qu’on ne peut douter qu’il ne soit, dans les desseins de Dieu, l’un des principaux instruments de Sa puissance et de Sa bonté. Il est un des protecteurs  de la France.

Série de 14 statues saint-sulpiciennes (ensemble très rare) surmontées d’un éclairage par chandelles original.