Paroisse Gevrey-Gilly


Eglise Notre Dame de la Nativité
Morey-Saint-Denis

L’église de Morey-Saint-Denis est sous le vocable de la nativité de la Vierge et la fête patronale est tout naturellement le 8 septembre.

De la première chapelle bâtie en 1320 sous le vocable de Notre-Dame il ne reste que le chœur qui n’a pas été retouché, dit de style cistercien qui procède encore de l’art roman. On remarquera la corniche à l’extérieur du chœur visible suite à la dernière tranche de travaux et à l’intérieur du chœur les clés de voûte qui sont des grappes de raisins aux grains serrés.

Le chevet se compose de trois ouvertures avec de petits chapiteaux, d’une rosace et d’un oculus, qui sont visibles de l’extérieur. De l’intérieur seule la rosace est visible, les vitraux de cette rosace ont été restaurés par le verrier dijonnais WEINLING

en 1977.

Une église fortifiée fut ensuite construite, sa construction fut l’objet d’un marché particulier conclu en 1373, elle fut consacrée en 1451 (voir inscription porte latérale). Seul subsiste la tourelle qui permettait d’atteindre les étages.

[L’église avait probablement 3 nefs car on trouve dans les actes des inhumations à l’intérieurv«Enterré sous l’aile gauche près du pilier de la chapelle des fonts» «En l’aile droite à côté du premier pilier» .]

On cite la chapelle de Sainte Anne, de Saint Pierre, de Saint Roch et de Sainte Brigitte qui devint celle de Saint Jean Baptiste en 1461.

Elle fut fondée par Jean MOISSON et Marion sa femme, de CHAMBOLLE avec 4 messes perpétuelles par chaque semaine en la chapelle de Sainte Brigitte qui sera intitulée et ornée en l’honneur de Mr Saint Jean-Baptiste.

Les enfants MOISSON ont construit l’église de CHAMBOLLE.

On trouve cette inscription dans l’église de MOREY, au dessus de la porte latérale nord : «L’an mil CCCC cinquante et un, le VIII jour du mois de jung, fut desdiée cette église par vénérable et discrète personne Messire Robert evesque de ULSERENES cosgamis par révérend père en dieu messire Jean ROLIN, evesque d’AUTUN et est la feste le VIII jour de may.»

Une pièce, aux archives de la Côte d’Or et qui n’est que la reproduction presque exacte de celle-ci la complète et l’explique en parlant du sieur RICHARDET curé de cette présente église de MOREY.

L’église menaçant ruine vers la fin du XVIIe siècle, il y eu débat entre les habitants et les cisterciens décimateurs pour décider qui d’eux ou de ceux là feront les réparations. Comme le clocher était sur la nef et non sur le chœur, les habitants furent condamnés aux charges des réparations. Le devis de 1704 se monte à 9 000 livres.

Il y est dit qu’une porte sera posée sous la fenêtre de la chapelle Saint Jean, toute l’église sera pavée, l’autel de la sacristie démolie, le chœur restera intact.

La reconstruction est terminée en 1707-1708 dans le style néo-classique, l’édifice est propre et solide. La belle façade ouest rappelant le style grec, est attribuée à l’architecte dijonnais (MASSON).

Une plaque y est apposée en latin « Sapientia aedificavit sibi domum » ce qui signifie « La sagesse a bâti sa maison »

Le clocher d’origine devait ressembler à la forme de celui existant. En effet en 1810 les fabriciens ayant sollicité la commune de Morey, c’est à un artisan de Chambolle qu’elle confia la restauration.

Le clocher a repris sa forme d’origine en 1960.

Le nouveau cimetière a été inauguré le 1er février 1855.

L’église de Morey comporte trois cloches.

La grosse cloche dit bourdon «elle a eu pour parrain François MIDAN, notaire à DIJON, sous le vocable de la très sainte vierge mère du christ; Antoine MIDAN, lieutenant général criminel au bailliage et chancellerie de DIJON ; marraine Manon N… épouse CELERIE siège présidial de DIJON Laurent CAIRE conseiller du Roy Datée de 1713 par (FION) chirurgien à MOREY.»

Refonte d’une cloche en 1836.

Différents meubles peuvent être signalés (en allant du chœur à l’entrée) :

1° Les boiseries du chœur de 1712 seraient l’œuvre du sculpteur MASSON, elles sont classées depuis 1976, celles de la sacristie sont de 1767. On remarquera les deux cariatides au fond, les retables des petits autels de chaque côté du chœur sont de la même époque.

2° Les retables des petits autels sont de la même époque.

 

3° Deux statues en pierre (ci dessus), en pierre badigeonnée l’une représentant la Vierge (ou une femme présentant son enfant à Saint Roch pour qu’il le guérisse), l’autre Saint Roch. Les sans-culottes de 1794 en enlevant les objets religieux les respectèrent, les trouvant dignes, disaient-ils de figurer au Muséum (elles sont l’œuvre du sculpteur MASSON ). Ces statues sont classées depuis le 1er décembre 1913.

 

 

 

 

4° Quatre tableaux se trouvent dans l’église :

Une belle copie de Saint Jérôme au Dominiquin 6 par Jean-Baptiste MUTIN  (à gauche) ;

Deux tableaux qui représentent l’un Saint Pierre aux liens (à droite), signé Gabriel REVEL, peintre bourguignon du commencement du XVIIIe siècle, le second non signé représentant le baptême du Christ (à gauche), paraît du même auteur.

Un tableau représentant le crucifiement au dessus de la porte d’entrée.

 

5° Une statue de Sainte Catherine d’Alexandrie du XVe retrouvée sur la voûte du chœur (chapelle Saint Roch).

6° Deux reliquaires en bois doré de forme originale don de la reine de France (Marie-Joséphine de Savoie), femme de Louis XVIII, l’un contient les reliques de Saint-Eusèbe, ils se trouvent maintenant dans la sacristie.

7° un tableau représentant le crucifiement au dessus de la porte d’entrée.

8° deux médaillons représentant Saint-Pierre et Saint-Paul.

9° à l’ancienne place des fonts baptismaux en pierre, au-dessus une fresque représentant des armes d’un évêque signé MOUTEL.

HORLOGE

La première date de 1719 achetée à BEAUNE a coûté 700 livres. En 1730 les réparations coûtèrent 300 livres.

Une suivante en 1881, puis la dernière il y a quelques années lors de la réfection du clocher.

La tribune a été construite en 1878 sous la direction de Mr BIZOT, curé. Elle a été démontée  en 1976, soit un siècle plus tard.

Citons quelques sépultures de l’église :

1) sous le clocher :

Jehan SIGAULT et son petit fils tous les deux avec l’inscription suivante : «Ci-gisent, H. Jehan SIGAULT, en son vivant marchant à MOREY, et, François SIGAULT, fils d’Humbert SIGAULT, petit fils du dict Jean lequel Jehan Sigault décéda en l’an 1594 et le dict François en l’an 1618, le 6 novembre de son âge 22. Denise MORISOT mère du dict François fait poser ce tombeau à leur mémoire. Dieu les absolve.»

2) dans le chœur :

«Ci-gît le cors de fust Maître Claude MIDAN advocat au souverain Parlement de Bourgogne et Lieutenant ordinaire es justice de CHAMBOLLE, MOREY, BROCHON, pour haut et puissant seigneur Mre Jehan de SAULX vicomte de TAVANNE, seigneur des dits lieux, décéda le 22 oct. an 1629 et de son âge 69. Dieu est son âme.»

3) Pierre FION, d’abord chirurgien à MOREY puis lieutenant de la justice civile de MOREY et CHAMBOLLE fils de Didier FION, maître serrurier à AIX en PROVENCE, et de Françoise BILLARD et mari de Jeanne SIGAULT fille de Claude SIGAULT marchand à

MOREY et de Pierrette BOSSU. Il mourut à La BUSSIÈRE à l’âge de 38 ans et fut enterré au chœur de l’église. C’est de lui que descendent tous les FION de MOREY.

4) François REY seigneur de la OUTRE au chœur de l’église.

5) 1719, Marguerite CAILLER.

6) Jeanne SIGAULT 1733.

7) 1746 Bernarde SIGAULT.

8) Charles COLLIOT 1733 30 novembre, recteur d’école à MOREY pendant 48 ans, inhumé dans le lutrin où il avait chanté si longtemps.

9) Dans la grande allée :

– «Ci-gît Messire Claude Antoine VERCHÈRE , Conseiller au Parlement de Bourgogne, Seigneur d’ARCELOT, ARCEAU, FOUCHANGE et ORGEUX décédé le 12 octobre 1756.

R.I.P.A.»

– 1770 27 avril François MATHIOT greffier en chef au Parlement de Bourgogne enterré en l’église près de la chapelle de Sainte Brigitte. etc.….

François de la GRANGE