"Un prêtre à la guerre" : 4 mai 2017

Conférence du Père Christian VENARD à Flagey-Echézeaux

 

« Il y a des germes d'espoir, il faut travailler son catéchisme, être de véritables héritiers de notre Église catholique, et être porteur de curiosité culturelle ».

Invité par le Cercle de réflexion Saint Joseph de Gevrey-Chambertin, le Padre Christian VENARD, parachutiste, a été notamment au cœur des combats en Afghanistan, en ex-Yougoslavie, et de l'indicible affaire MERAH à Toulouse. Maintenant aumônier auprès de la région de gendarmerie d'Aquitaine, il témoigne avec beaucoup de sérieux mais aussi de recul teinté d'humour. Son livre, « Un prêtre à la guerre » (1) connait un grand succès.

Devant une assistance nombreuse, le Père VENARD a montré la difficulté de ces guerres d'un nouveau genre auxquelles participent nos armées d'une France de plus en plus déchristianisée. Après une présentation rapide des aumôneries militaires, il a insisté sur la nécessité de faire confiance à Dieu dans cette période difficile, soulignant la fascination que l'homme a de tous temps porté à la guerre, mais aussi la moindre solidité psychologique des soldats d'aujourd'hui. Ils ont plus besoin de la proximité d'un prêtre, bien que moins de 10% d'entre eux soient pratiquants : « Le padre est avec nous, ça ira ! » disent-ils. Lui-même garde en mémoire, de façon indélébile avec beaucoup d'émotion et de peine, ces deux soldats à Toulouse morts dans ses bras ou les rencontres avec les proches des militaires pour leur annoncer la terrible nouvelle. Mais aussi le retour à la foi de cette épouse dans la cour des Invalides devant le cercueil de son mari.

Le padre nous envoie un message d'espoir : notre société va mal, mais sa jeunesse est porteuse de qualité et d'engagement. Le christianisme a modelé notre pays. La laïcité en est le résultat. Les chrétiens doivent participer à leur juste place. La France est notre patrie mais la vraie patrie est au ciel. L’armée accueille tous les jeunes et en fait des serviteurs de l’État. L'opinion publique désormais favorable ne s'y trompe pas en exprimant sa confiance. L'armée a construit notre Nation. Le padre rappelle Bouvines, les écoles militaires dont le bel exemple de Polytechnique qui favorise la promotion sociale en accueillant tous les Français. Alors, rien n'est perdu ! Nous ne devons pas être des fainéants : travaillons notre catéchisme, agissons partout pour développer la culture tant nécessaire, soutenons nos armées, remercions les soldats qui nous protègent. Soyons fiers de notre patrie mais combattons le nationalisme qui se prend pour Dieu.

Le père Christian VENARD a montré tout au long de cette conférence passionnante, sa profonde humanité avec ses forces et ses faiblesses, et son engagement au service de notre Église dont nous avons tant besoin. Les chrétiens doivent être toujours optimistes.                                                                          

(1) « Un prêtre à la guerre » Christian VENARD et Guillaume ZELLER, Paris, Tallandier, 2012, 304 pages

Jean DAVID

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Bénédiction des cartables : dimanche 23 septembre 2018

Les messes de rentrée pour les familles ont été célébrées le dimanche 23 septembre dans les paroisses de Gevrey-Chambertin, Gilly-les-Cîteaux et L'Etang-Vergy. Avant l'envoi des catéchistes, les prêtres ont béni les cartables des écoliers. Le p. Louis de Raynal revient sur cette cérémonie peu commune.

Bénir les cartables, est-ce une première pour votre paroisse ?

« C’est la troisième fois que nous faisons cette bénédiction à la paroisse. Les enfants viennent à la messe avec leurs cartables, certains pesant assez lourds ! Déposer son cartable c’est confier son année, son travail, ses joies et ses difficultés au Seigneur. C’est lui demander de nous aider. A la fin de la messe, bénédiction des enfants avec leurs cartables qui soudain semblaient plus légers ! Beaucoup plus qu’un "grigri", cette bénédiction est une grâce de l’Esprit Saint dont les fruits sont la force, la paix et la confiance. »

Pourquoi bénir un cartable ?

« Parce qu’ils représentent une part importante de la vie des enfants, jeunes, étudiants… Ils sont le symbole du travail qu’ils doivent accomplir pour devenir adultes. Or, tout doit être pour l’enfant, comme pour tout homme, une occasion de sanctification. Jésus l’a Lui-même vécu, au temps de son enfance. Nous aurions beaucoup à recevoir également des exemples de nombreux saints, Dominique Savio et tant d’autres. On peut faire beaucoup de choses avec un cartable et surtout avec ce qu’il contient : le meilleur (chercher la vérité, apprendre le goût de l’effort, avoir le désir de progresser) comme le moins bon (tomber dans la paresse, être jaloux du succès des autres, s’enorgueillir de ses réussites). En d’autres termes, le cartable peut être l’instrument d’un combat spirituel. La bénédiction veut nous aider à la mener avec foi et avec courage, et à en sortir vainqueur. »

Quelques anecdotes sur cette bénédiction de cartables ?

« Capucine est venue avec quatre sacs : sac de classe, sac de sport, sac de musique et sac de caté ! Amandine, elle, a laissé son cartable à la maison, il pesait 15 kg ! »

Propos reccueillis par Nicolas ROUILLARD

Journée au "soleil" de Flavignerot : 4 mars 2017

Une soixantaine de personnes ont participé ce samedi 4 mars à la recollection du doyenné « Côte de Nuits », au Carmel de Flavignerot. Quelques volontaires avaient fait un bout de chemin à pied depuis la rente de Chamerey.

Une très belle journée de partage, de convivialité mais surtout un moment fort au sein de la Communauté avec l’Eucharistie, la liturgie des heures et l’Angélus.

Repas partagé avec ce que chacun avait apporté !

Début d’après-midi un film nous a été projeté, sur la réalisation d’un vitrail en l’honneur de la Sainte Elisabeth de la Trinité, ainsi que de sa pose en l’église de Couchey. Certaines personnes dans cette projection témoignent de ce que Sainte Elisabeth leur a fait vivre ou découvrir. Sœur Emmanuelle est venue répondre à nos interrogations.

Nous avons ensuite vécu un temps de silence, de ressourcement puis les vêpres tous ensemble. Ceux qui le désiraient pouvaient recevoir le sacrement de réconciliation. Photo dans le parc du Carmel entre deux averses devant la nouvelle statue d’Élisabeth réalisée par Fleur Nabert.

Cette superbe journée s’est terminée dans la joie, la bonne humeur et chacun est reparti le cœur léger pour poursuivre ce temps de carême et cette montée vers Pâques !

Françoise